Les élèves harcelés doivent-ils quitter l'école?
Les élèves harcelés doivent-ils quitter l'école?
Quand un adulte est harcelé au travail, il part le plus souvent en arrêt maladie. Pourquoi les enfants ne pourraient-ils pas de même arrêter l'école?
Que faire quand on est victime de violences scolaires? Que faire quand on est parent d'un enfant victime de violences scolaires?
Sur les sites officiels, et dans les ouvrages de spécialistes, la réponse est simple et unanime: il faut «en parler». En parler à ses parents. Aux adultes. En parler à l'institution scolaire. Aux surveillants. Aux CPE. Aux professeurs. Au chef d'établissement.
Dans l'enfermement de la violence
C'est l'établissement scolaire, dans lequel les violences se produisent, qui est considéré comme seul habilité à résoudre le problème. Ça ne doit pas en sortir.
Encore faut-il avoir suffisamment confiance envers les adultes pour se confier à eux. Encore faut-il qu'ils et elles soient capables de répondre adéquatement et de «résoudre effectivement» le problème. Aujourd'hui, malgré les campagnes de prévention sur le harcèlement scolaire, c'est encore loin d'être le cas. Et les solutions proposées sont rarement adaptées, voire carrément problématiques (comme la médiation par les pairs, par exemple.)
Nombreuses sont les situations où les interventions des parents et les sanctions à l'école, ne font que renforcer et aggraver le harcèlement.
Alors que deux solutions existent notamment, qui ne sont jamais envisagées, mais qui permettent un pas de côté: de ne pas considérer l'établissement scolaire comme le seul allié possible, et qui permettrait au contraire à l'enfant de se dissocier du lieu de la violence.