Gabon : 2 morts dans des violences après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Dès l’annonce de la réélection d’Ali Bongo pour un deuxième septennat, des violences ont éclaté à Libreville, plongeant la capitale dans le chaos. Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l’assaut du QG de l’opposant Jean Ping.
Les partisans de l’opposition sont massivement descendus dans les rues de Libreville, pour contester l’élection. Rapidement, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de canons à eau.
La situation a dégénéré encore davantage lorsque l’Assemblée nationale a été incendiée par des manifestants. Selon un témoin cité par l’AFP, des opposants ont d’abord brûlé des véhicules avant de pénétrer dans le bâtiment et d’y mettre le feu.
Le QG de Jean Ping pris d'assaut
Quelques heures après, en plein milieu de la nuit, le QG de Jean Ping a été pris d’assaut par les forces de sécurité gabonaises.
Mon quartier général de campagne est pris à l'assaut à l'instant par la garde républicaine #Gabon
— Jean Ping (@pingjean) 31 août 2016
«Notre siège est attaqué par hélicoptère et au sol par des éléments de la garde présidentielle, la police et des mercenaires», a précisé l’opposant à Europe 1. Jean Ping a ajouté qu’au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.
De son côté, le porte-parole du gouvernement a affirmé que la Garde républicaine avait investi le bâtiment pour retrouver «des criminels» responsables de l’incendie de l’Assemblée nationale.