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L'économie française continue de faire du surplace
ANALYSE Investissement en berne, chômage qui ne baisse pas, demande atone : l'Insee ne voit aucune amélioration de la situation dans les six prochains mois et anticipe, comme le gouvernement, une croissance de 0,4% en 2014. Un chiffre identique aux années 2012 et 2013.
L’Insee est en phase avec le gouvernement. Dans sa note de conjoncture pour les six prochains mois intitulée La reprise différée, le statisticien national prévoit une croissance de 0,4% pour 2014. Un chiffre similaire à celui retenu par le gouvernement et identique à celui de 2012 et 2013. «L’économie française croîtrait à peine aux troisième et quatrième trimestre (+0,1%)», écrit l’Insee dans sa note qui voit la croissance rester «très modérée» dans la zone euro d’ici la fin de l’année. Avec deux camps cependant, dont les divergences vont perdurer. D’un côté, l’Allemagne et l’Espagne dont l’activité devrait progresser «sensiblement», de l’autre la France et l’Italie, qui ne décollent toujours pas.
Bénéficiant de l’effet de la baisse récente de l’euro, les exportations devraient être un peu plus soutenues qu’au premier semestre (+0,7% au troisième trimestre puis +0,5% au quatrième) mais sans véritable élan en raison d’une demande étrangère qui restera peu dynamique. La France n’est pas seule à pâtir de l’atonie de la croissance et ses exportateurs vont continuer à souffrir de la faiblesse de la demande en Europe.
Les freins au redémarrage de la croissance sont également intérieurs. Après un rebond marqué à l’été 2013 dans tous les secteurs, le climat des affaires est resté quasi stable jusqu’en mai 2014 où il s’est à nouveau replié. Une dégradation généralisée dont on voit notamment les effets dans les secteurs clé que sont le commerce de détail et la construction. Malgré la priorité accordée au logement par le gouvernement, cette dernière va continuer à se contracter au second semestre (-0,7% au troisième trimestre et -0,5% au quatrième). Si l’industrie manufacturière connaîtra un léger mieux (+0,1%), la production dans la construction (-3,6%) va encore reculer pour la troisième année consécutive.
L’Insee ne voit guère d’amélioration non plus sur le front du chômage avec là aussi une stagnation qui va se prolonger. Les pertes d’emplois dans le secteur marchand devraient certes être amorties par la faiblesse des gains de productivité mais cela n’empêchera pas les destructions d’emplois d’augmenter : -52 000 au second semestre après -12 000 au premier. La stabilisation du chômage sera obtenue grâce aux emplois aidés dans le secteur non marchand qui compenseront les pertes du secteur marchand. Avec une population active qui devrait légèrement progresser, le taux de chômage augmentera légèrement de 0,1% au second semestre pour atteindre 10,3% en fin d’année, soit le même niveau qu’à l’été 2013.
UN POUVOIR D'ACHAT EN HAUSSE POUR LES MÉNAGES MAIS PEU D'INVESTISSEMENT
Du côté des ménages, le pouvoir d’achat à la fin de l’année devrait rester orienté à la hausse (+0,8%), notamment grâce aux premiers effets de stabilisation de la pression fiscale et à la très faible inflation. La consommation des ménages devrait enfin marquer légèrement le pas (+0,2%) avec un ralentissement par rapport au premier semestre. Fin 2014, le taux d’épargne des Français devrait s’élever à 15%, soit un chiffre sensiblement égal à celui de l’an dernier (14,7%).
Autre signe fort de la stagnation française, l’investissement ne repartira toujours pas à cause de l’atonie persistante de la demande. L’Insee le voit à nouveau en recul au second semestre (-0,3% au troisième trimestre puis -0,2% au quatrième) mais plus modérément que dans les six premiers mois de l’année. Alors que l’investissement en équipement repart sensiblement en Allemagne et en Espagne, il restera au point mort en France et en Italie. Mais si la dégradation estivale du climat des affaires persistait à l’automne, «l’attentisme des entreprises pourrait peser plus encore sur la demande intérieure», note l’Insee au chapitre des «aléas» de son scénario.
Tout dépendra de l’évolution de la situation géopolitique, conclut l’Insee, qui fait valoir que l’évolution de la situation en Ukraine pèsera sur le comportement des entreprises dans la zone euro. A l’inverse, une baisse plus accentuée de l’euro et la politique très accomodante de la Banque centrale européenne pourrait les inciter à prendre un peu plus de risques dans les prochains mois. Avec 1% de croissance prévu par le gouvernement l’année prochaine, tout laisse à croire que cette «reprise différrée» décrite par l’Insee pourrait bien encore se prolonger. Et ce d’autant plus que le haut conseil des finances publiques, juge de paix de la «sincerité» des prévisions de l’exécutif, a déjà jugé que ce scénario à 1% de croissance en 2015 était «optimiste». La prochaine note de conjoncture semestrielle de l’INSEE, début 2014, risque de ne pas être très différente de la version actuelle.
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