NKM mise sur la high-tech au dernier meeting avant la primaire
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire de la droite, a joué la carte de la high-tech mercredi pour son dernier meeting avant le scrutin, où elle a invité les militants à se saisir de la "nouvelle ère" numérique.
Une semaine après un deuxième débat télévisé parfois heurté avec les autres candidats de la primaire - "on s'est dit quelques vérités avec une certaine franchise" rappelle-t-elle - la députée de l'Essonne retrouvait une salle Wagram totalement repensée, où elle pouvait déambuler sur une scène en forme de Y, au milieu de quelque 800 militants assis.
Irène, 62 ans, "la suit depuis longtemps, depuis sa campagne pour la mairie de Paris" de 2014, séduite par la "personnalité" et "les études" d?ingénieur suivies par NKM, qui la distinguent du "profil plus classique" de certains concurrents.
Avant de l'apercevoir, Irène et les autres militants ont dû entendre une série de parlementaires, du sénateur (LR) de Savoie Michel Bouvard à la conseillère (LR) de Paris Marie-Laure Harel, en passant par le député (UDI) du Tarn Philippe Folliot, louer tour à tour la "clairvoyante", "crédible" et "courageuse" NKM, dans des interventions strictement minutées.
Puis leur championne arrive, debout sur scène, micro accroché à l'oreille. Le discours de l'ancienne ministre de l?Écologie, en queue de peloton dans les sondages à onze jours du premier tour de scrutin, prend des faux airs de conférence de la Silicon Valley, avec des écrans pour faire écho aux chiffres qu'elle aligne.
Au lendemain de l'élection de Donald Trump, qui crée un "contexte particulier", la candidate alerte sur l'"urgence à faire en sorte que tout le monde puisse profiter" de la "grande transformation que vivent le monde, la société, et l'économie".
La benjamine de la primaire explique vouloir "changer l'agenda" après la séquence politique des derniers mois: elle n'a "pas aimé l'enchaînement déchéance de nationalité, droit du sang, burkini, gaulois et finalement lobbies sionistes", dans une allusion aux polémiques liées à ses adversaires Nicolas Sarkozy et Jean-Frédéric Poisson.
Si elle appelle à se focaliser sur les questions de "sécurité", "d'éducation", "d'Europe", c'est sur l'adaptation à la "transformation numérique du marché du travail" qu'elle insiste particulièrement, conformément à la promesse de modernité portée par l'affiche du meeting: on y voyait un minitel, star de la bureautique des années 1980, et la mention "Certains candidats pensent que c'était mieux avant".