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Patrick de Carolis et une ex-plume de Nicolas Sarkozy mis en examen
JUSTICE - Patrick de Carolis a été mis en examen pour soupçons de favoritisme à France Télévisions, dans le cadre de contrats passés par la groupe audiovisuel public avec la société Bygmalion.
Rebondissement dans l'affaire de soupçons de favoritisme à France Télévisions. L'ex-PDG du groupe audiovisuel public, Patrick de Carolis, ainsi que son ex-secrétaire générale Camille Pascal (par ailleurs conseillère et plume de Nicolas Sarkozy et très proche collaboratrice de sa campagne en 2012) ont récemment été mis en examen par le juge Renaud van Ruymbeke, dans une enquête sur des contrats passés par France Télévisions avec la société Bygmalion.
Y a-t-il eu favoritisme ?
Patrick de Carolis a confirmé cette mise en examen pour "favoritisme", en estimant sa mise en cause "parfaitement injustifiée". "A aucun moment, je n'ai donné d'ordre contraire aux règles de passation des marchés publics", a-t-il affirmé, avant d'ajouter : "Le dossier d'instruction démontre que je ne suis pas intervenu dans cette affaire".
Dans le cadre de son enquête, le juge Van Ruymbeke s'intéresse à des prestations fournies à France Télévisions par Patrick de Carolis dans le cadre de l'émission "Des racines et des ailes", dont il est le créateur. Le prédécesseur de Rémy Pflimlin à la tête du groupe s'était dit "extrêmement serein" sur l'antenne d'Europe 1, le 11 février dernier, réfutant toute irrégularité. Une autre société est citée dans le dossier : Bygmalion.
Bastien Millot, lui aussi mis en examen pour 1,2 millions d'euros de contrats
L'ancien dirigeant de Bygmalion, Bastien Millot, a lui aussi été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions, où il avait été en poste. La société Bygmalion a déjà été au centre d'une vive polémique quand l'une de ses filiales, Event & Cie, a été accusée, dans une enquête du Point à la fin février, d'avoir pratiqué des surfacturations auprès de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy.
Après avoir travaillé pour Jean-François Copé, Bastien Millot occupait des fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions, auprès de son président Patrick de Carolis. Après un congé sabbatique en 2008 suivi d'un congé pour création d'entreprise, il avait quitté définitivement le groupe en 2010. Or, la société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008.
"Je réfute catégoriquement ces accusations", a déclaré Bastien Millot. "Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions", a-t-il assuré, l'entreprise n'étant pas selon lui soumise aux règles classiques des marchés publics. Selon lui, les prestations facturées par Bygmalion au groupe audiovisuel, pour "des missions de communication", s'élevaient à 200.000 euros en 2008 et 400.000 euros en 2009 puis en 2010.
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