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Hollande lie son sort à la baisse du chômage
C'est la première fois depuis son élection en 2012 que François Hollande évoque aussi explicitement l'échéance de 2017.
Il y pense plus que jamais. Alors que François Hollande vient de connaître une défaite historique aux municipales, de nommer sous la pression Manuel Valls à Matignon, d'exfiltrer Harlem Désir de la tête du PS, de remanier ses équipes à l'Élysée, de lancer un plan de rigueur de 50 milliards d'euros d'économies, de provoquer la colère de son aile gauche et de subir la démission forcée de son conseiller politique, le président de la République pense à sa réélection. C'est du moins ce qu'a confié vendredi, en marge d'un déplacement à Clermont-Ferrand pour visiter les usines Michelin, le président de la République, lors d'un déjeuner avec une vingtaine de salariés, de dirigeants et de syndicalistes de l'entreprise.
«Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu», a reconnu le chef de l'État, liant de fait son sort à l'évolution du chômage dans les trois ans. Pour détourner l'attention de l'affaire Aquilino Morelle? C'est la première fois depuis son élection en 2012 que François Hollande évoque aussi explicitement l'échéance de 2017. Et conditionne sa candidature à la baisse du chômage, sujet sur lequel il a jusqu'à présent échoué.
«Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai aucune raison d'être candidat ou aucune chance d'être réélu»
François Hollande
Pour son retour sur le terrain après la vague bleue des 23 et 30 mars, la destination avait été soigneusement choisie: Clermont-Ferrand est restée à gauche aux municipales, contrairement à des bastions socialistes comme Limoges ou Nevers, ou à des villes conquises en 2008, comme Caen, Reims ou Toulouse.
Et l'usine Michelin, où il a été accueilli par François Michelin, l'ancien président du géant du pneumatique, est le symbole de la réussite industrielle française. Une grande entreprise qui a maintenu ses capacités de production et son siège social en France. Il s'est fait présenter différentes innovations et a visité un site de production. Il a même testé un véhicule équipé de pneus antidérapant, avant de participer à une table ronde sur l'avenir de la filière automobile française et de déjeuner avec des salariés.
À l'appel de la CGT Michelin, une soixantaine de manifestants attendaient le président devant les portes du site de Ladoux, près de Clermont-Ferrand. «Il a pris une gifle il y a quinze jours aux élections, il en attend une pour les européennes mais il continue toujours dans le sens du capital et ça c'est inadmissible», a déploré Jean-Michel Gilles, secrétaire du syndicat CGT Michelin. «Le président doit changer de cap, c'est toujours tout pour le capital, rien pour les salariés», a dit le responsable syndical, dénonçant le fait qu'«en trente ans, Michelin ait perdu 18 000 salariés à Clermont-Ferrand» alors que le taux de distribution des bénéfices aux actionnaires a augmenté de 30 à 35 %. En nommant Manuel Valls à Matignon, François Hollande a signifié que le changement de cap n'est pas à l'ordre du jour.
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