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EDF va prendre le contrôle des réacteurs nucléaires d'Areva
Montage photo avec les logos des groupes Areva et EDF
EDF et Areva ont officialisé jeudi leur accord pour que l'électricien prenne le contrôle de la branche réacteurs du spécialiste du nucléaire, qui aura malgré tout besoin d'une augmentation de capital "significative" pour combler ses besoins de financement.
"EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d'accord" qui prévoit "un contrôle majoritaire" par le premier d'Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs, a expliqué EDF dans un communiqué, à l'occasion de la publication de ses résultats semestriels.
Areva conservera "un maximum de 25%" de l'entité, tandis qu'EDF envisage in fine une participation "de 51% à 75%", avec "potentiellement la participation d'autres partenaires minoritaires", ajoute EDF.
"Les parties se sont mises d'accord sur un prix indicatif" qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d'euros et pourra encore "faire l'objet d'un ajustement", précise le groupe.
"Nous avons veillé à préserver les grands équilibres financiers du groupe EDF", a déclaré Jean-Bernard Lévy lors d'une conférence téléphonique, assurant que cette valorisation "est un prix juste" et "un prix attractif pour les partenaires industriels intéressés à rejoindre le tour de table".
EDF ne valorisait au départ Areva NP qu'à 2 milliards d'euros, tandis qu'Areva en réclamait 4 milliards, selon une source proche du dossier.
"Nous pensons que nous allons aboutir à une situation tripartite avec EDF au moins à 51%, Areva jusqu'à 25%, et puis un ou plusieurs partenaires pour le solde", a ajouté le dirigeant, évoquant des "contacts très préliminaires" avec des partenaires potentiels.
- Manquent encore 7 milliards d'euros -
Sur la base d'une cession de 75%, Areva devrait donc percevoir "un montant indicatif de 2 milliards d'euros", souligne l'ex-fleuron du nucléaire dans un communiqué distinct, ajoutant que l'objectif est de réaliser l'opération "courant 2016".
Le groupe, qui chiffre ses besoins de financement d'ici à 2017 à "environ 7 milliards d'euros", prévoit d'obtenir par ailleurs 1,2 milliard d'euros à travers des "financements propres" (optimisation de la trésorerie, levée de financements au niveau de ses actifs industriels) et 400 millions d'euros à travers d'autres cessions d'actifs.
Areva a déjà annoncé celle de sa filiale américaine Canberra, spécialisée dans les instruments et systèmes de mesures nucléaires.
Dans tous les cas, il confirme qu'il aura besoin d'une "augmentation de capital significative", pour se donner "un profil financier lui permettant de refinancer l'ensemble des besoins de l'entreprise à moyen terme".
Si, début juin, l'Elysée avait assuré que l'Etat, actionnaire à 87% d'Areva, renflouerait le groupe "à la hauteur nécessaire", le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a exclu de "mettre un chèque sur la table" dès à présent, renvoyant la question à la rentrée.
C'est l'Etat, qui détient également 84,5% d'EDF, qui avait début juin enjoint les deux groupes à se rapprocher, pour contribuer à sortir Areva de ses difficultés financières et éviter un naufrage de la filière nucléaire française.
La cession d'Areva NP signe la fin du modèle intégré d'Areva - de l'extraction du minerai jusqu'au retraitement des déchets, en passant par la conception et la construction des réacteurs - qui avait été voulu par son ancienne dirigeante, Anne Lauvergeon.
L'accord annoncé jeudi prévoit aussi de regrouper les activités "de conception et de gestion de projets des nouveaux réacteurs" des deux groupes dans une société dédiée, qui sera détenue à 80% par EDF et à 20% par Areva NP.
Il comprend également un "accord stratégique" qui vise à améliorer la coopération entre les deux entreprises "dans des domaines tels que la recherche et développement, la vente de nouveaux réacteurs à l'export, l'entreposage de combustibles usés et le démantèlement".
Le protocole "stipule également qu'EDF, Areva NP et leurs filiales seront totalement immunisés contre tout risque lié au projet Olkiluoto 3", le réacteur de troisième génération que construit Areva en Finlande, qui accumule les retards et fait l'objet d'une procédure d'arbitrage international.
En revanche, les deux groupes ne mentionnent pas leurs contrats commerciaux de fourniture de combustible et de retraitement des déchets, et qui faisaient également l'objet des négociations de ces derniers mois.
EDF est de loin le premier client d'Areva dans ces domaines et, une fois recentré sur le cycle du combustible, le groupe sera beaucoup plus dépendant de ces contrats.
Selon plusieurs sources interrogées, des avancées ont eu lieu dans les dernières semaines, mais le contrat de retraitement des déchets de l'usine de La Hague restait l'un des points de friction importants.
Areva est resté dans le rouge au premier semestre, avec une perte nette de 206 millions d'euros, contre 694 millions un an plus tôt (chiffre retraité). L'an dernier, les pertes avaient atteint 4,8 milliards d'euros, révélant l'ampleur de la crise au sein du spécialiste du nucléaire.
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