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Obésité : près d'un Français sur deux en surpoids
ALIMENTATION -Selon une enquête rendue publique mercredi, 76 % des Français jugent qu'ils sont en bonne forme, et 86 % estiment qu'ils ont une bonne alimentation. Sauf que près de 16 % de la population souffre d'obésité et 30 % de surpoids. Explications.
Les Français en sont sûrs, ils sont en bonne santé. C'est ce que révèle une enquête réalisée par l'Institut de sondage Opinion Way pour la mutuelle de santé MGEN, rendue publique mercredi. Selon les résultats, près de 76 % des sondés estiment qu'ils sont en forme.
Or, les statistiques des autorités sanitaires révèlent une autre réalité : en France, en 2012, près de 16 % de la population est frappée d'obésité, et 30 % est en surpoids. On parle de "surpoids" pour un indice de masse corporelle (IMC calculé par un ratio entre le poids et la taille) situé entre 25 et 30 et d'obésité au dessus de 30.
86 % jugent leur alimentation "bonne"
Un paradoxe ? Pas forcément, pour Thibaut de Saint Pol, sociologue spécialiste de l'alimentation à l'ENS de Cachan : "On peut être en surpoids et se percevoir en très bonne santé", explique-t-il à metronews. Le chercheur relativise ses résultats, estimant qu'ils sont subjectifs et changeants, et note par ailleurs une différence de taille entre les hommes et les femmes, qui n'ont pas la même perception de leur apparence physique : "Un homme se considère souvent plus mince qu'il ne l'est, et pour la femme, c'est l'inverse". Avec pour conséquences des comportements alimentaires moins bons qu'il n'y paraît.
D'ailleurs, 86 % des Français jugent qu'ils ont une bonne alimentation, mais ils sont 46 % à affirmer fréquenter régulièrement les fast-foods. Là aussi, il faut définir ce qu'on appelle une "bonne alimentation". Pour les personnes sondées, la composition des produits qu'ils consomment et leur diversité ne sont pas forcément des facteurs primordiaux. Problème : "Au fil des années on a eu une modification de la composition des aliments, notamment ceux qui sont préparés, avec un déséquilibre de sucres et de lipides", explique le docteur Karim Ould-Kaci, médecin de santé publique et responsable du département innovation et développement à MGEN.
"Changer de paradigme"
Néanmoins, Thibaut de Saint Pol relativise ses résultats, précisant que "les Français ont plutôt des bons comportements alimentaires par rapport à d'autres pays européens. On a d'ailleurs le taux d'obésité le plus faible d'Europe." Certes, mais seuls 42 % des personnes obèses affirment se rendre chez un nutritionniste, au risque de développer des pathologies mortelles. Avec un coût pour l'Assurance maladie : selon une évaluation du Sénat, la facture de l'obésité et des pathologies liées (diabète, problèmes cardiaques, hypertension artérielle, etc.) s'élèverait à 5,6 milliards d'euros chaque année.
Pour le docteur Ould-Kaci, la solution pourrait venir de la prévention. Lui préconise de changer de paradigme, les campagnes d'aujourd'hui étant "non seulement inefficaces, mais en plus, d'un point de vue éthique, relativement critiquables puisqu'elles culpabilisent les patients". Il suggère de passer de "l'injonction à l'accompagnement", afin que le patient puisse avoir lui-même un regard critique sur ses choix et prendre les mesures les plus adaptées. En somme, responsabiliser plutôt que culpabiliser.
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