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La mauvaise influence des parents «critiques»
L'attitude de ces parents dits «critiques», fortement représentés dans la région par rapport au reste du Québec, est un facteur qui expliquerait, en partie, les forts taux de décrochage qui affligent les commissions scolaires de l'Outaouais.
Environ le tiers des parents de l'Outaouais entretiennent une relation «sévère et hostile» envers l'école de leur enfant, particulièrement l'école primaire, révèle une étude réalisée par deux chercheurs de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) et dont LeDroit a obtenu copie en exclusivité. L'attitude de ces parents dits «critiques», fortement représentés dans la région par rapport au reste du Québec, est un facteur qui expliquerait, en partie, les forts taux de décrochage qui affligent les commissions scolaires de l'Outaouais.
L'étude des chercheurs Pierre Collerette et Daniel Pelletier ne blâme pas directement les parents, mais elle les interpelle vivement, tout autant que les directions d'écoles et les enseignants. «Il y a une brisure dans le lien de confiance entre l'école et les parents que nous avons qualifiés de 'critiques', explique M. Collerette. L'école n'arrive pas à les rendre complices de ses efforts pour la réussite scolaire de leur enfant.»
Daniel Pelletier note que chaque commission scolaire dont le taux de décrochage est élevé présente une proportion de parents critiques. Et l'inverse est aussi vrai. «Notre étude a révélé que cette forte proportion de parents dits critiques est spécifique à l'Outaouais, dit-il. Ce n'est certainement pas le seul facteur qui explique les hauts taux de décrochage dans la région, mais c'est définitivement un facteur déterminant duquel nous devons tenir compte dans la lutte au décrochage.»
Ce qui a surpris les chercheurs c'est de découvrir que la grande majorité des parents 'critiques' ont de jeunes enfants d'âge primaire, alors que le décrochage survient plus tard, vers la fin du secondaire. «Ce sont des parents inquiets quand leurs enfants entrent à l'école, explique M. Collerette. Ils sont déjà sur les dents et aussitôt qu'un petit incident survient, ils dramatisent la situation et tendent à confirmer leurs craintes.»
Les données compilées par les deux chercheurs permettent aussi d'aller un peu plus loin dans l'analyse de l'impact que peuvent avoir ces parents sur la réussite scolaire de leur enfant.
«La disposition critique de certains parents peut influencer négativement la réaction de leurs enfants à l'endroit de l'école, lit-on dans l'analyse des résultats de l'étude. Les enfants pourraient y voir une caution parentale à attribuer à l'école leurs difficultés scolaires.»
M. Collerette insiste pour souligner que l'attitude de ces parents ne peut expliquer à elle seule les taux de décrochage qu'affichent les commissions scolaires de l'Outaouais, mais elle peut certainement avoir un impact sur la perception que l'enfant va développer de son école et son enseignant. En fin de compte, une telle attitude pourrait favoriser une tendance vers le décrochage de l'enfant rendu à l'adolescence.
«En verbalisant leurs critiques, ces parents, probablement de façon involontaire, vont créer une distance psychologique entre l'enfant et l'école, affirme M. Collerette. Ainsi, quand l'enfant a un problème à l'école, il aura tendance, dès son jeune âge, à disqualifier l'école plutôt que de tendre vers la conciliation. Il se sentira de surcroît cautionné par ses parents critiques. Il faut absolument éveiller les parents par rapport à ça.»
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L'étude comparative sur la disposition des parents de huit commissions scolaire et du lien avec la persévérance scolaire des élèves a été réalisée en 2011-2012. La situation de huit commissions scolaires francophones, dont quatre en Outaouais, a été analysée. Trois des commissions scolaires affichent un taux de décrochage inférieur à la moyenne québécoise et ont servi de groupe témoin pour isoler les traits distinctifs des autres. La quête d'information a été réalisée auprès de 1368 parents, dont 747 en Outaouais. L'étude a été financée en partie par le Consortium Outaouais de recherche sur la persévérance et la réussite scolaires et par les budgets de recherche des deux chercheurs. Les commissions scolaires ont collaboré à l'étude, mais ne l'ont pas financé.
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