Le Canada va fermer ses centrales à charbon
L'annonce, symbolique, confirme l'engagement du jeune premier ministre canadien, Justin Trudeau, arrivé au pouvoir il y a un an, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans une position contrastant avec celle du précédent premier ministre conservateur, Stephen Harper, la ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a précisé lundi que les dernières centrales à charbon du pays devraient fermer d'ici à 2030. Il s'agit d'une accélération du calendrier initial.
Grand producteur de charbon, le Canada emploie cette source d'énergie fossile, la plus émettrice de gaz à effet de serre, à hauteur de 18 % de son mix électrique. L'essentiel de l'électricité (61 %) est généré grâce aux barrages hydroélectriques. Seules quatre provinces canadiennes, l'Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, abritent encore des centrales à charbon. La ministre de l'Environnement a précisé que le calendrier de fermeture sera assoupli si les provinces concernées trouvent des moyens de compenser les émissions de gaz à effet de serre de ces installations polluantes.
Tout juste de retour de la conférence de l'ONU sur le climat à Marrakech (COP22), Catherine McKenna a déclaré ne pas s'inquiéter du fait qu'au sud de la frontière, le président élu des États-Unis, Donald Trump, a, dans un mouvement opposé, promis d'accroître la production de charbon.
«Nous considérons cela comme une énorme opportunité pour le Canada. C'est une opportunité d'exportation (d'électricité) vers les États-Unis», a ajouté la ministre, citée par le quotidien Le Devoir.