Attentat à Nice: au moins 80 morts, plusieurs blessés en urgence absolue
Le point sur la situation à 4 heures
Un camion fonce sur la foule. Vers 23H00, alors que le feu d'artifice touchait à sa fin, un camion blanc a foncé à pleine vitesse dans la foule, qui rassemblait des milliers de personnes dont de nombreux étrangers, et roulé sur près de deux kilomètres le long de la promenade des Anglais à Nice. Des corps jonchaient le sol, souvent recouverts d'un simple drap. Des personnes en larmes restaient parfois hébétées à leur côté sur une chaussée couverte de sang. L’attaque a fait au moins 77 victimes et une vingtaine de blessés graves, selon un dernier bilan officiel. "Il s'agit d'un bilan encore très provisoire", a ajouté le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre. Selon une source policière contactée par Le Figaro, le chiffre s'élèverait au moins à 80 morts. Un plan d'urgence a été enclenché au niveau de l'hôpital de Nice pour pouvoir accueillir les blessés.
Le conducteur a été abattu par la police. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. "Des armes lourdes" ont été retrouvées à l’intérieur du véhicule, affirme le président de la région niçoise, Christian Estrosi, qui se trouvait sur les lieux. Ces armes étaient finalement toutes factices sauf une, corrige une source policière. Des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien se trouvaient également à l'intérieur du camion. "L'identification du chauffeur du camion est encore en cours", a déclaré à l’AFP une source policière. Sur les papiers d'identité, l'homme est âgé de 31 ans et domicilié à Nice. D’après iTÉLÉ, celui-ci était connu des services de polices pour de petits délits mais pas des renseignements. L’attaque n’a pas été revendiquée mais le président de la République l’assure : "Le caractère terroriste de l'attaque ne peut être nié."
La piste terroriste est privilégiée. Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoquent les consignes de groupes djihadistes comme al-Qaida ou l'organisation État islamique. Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daech, Abou Mohammed al-Adnani, encourageait ceux qu'il nomme "les soldats du califat" à utiliser n'importe quelle arme disponible. À l'image du djihadiste de l’État islamique, Larossi Aballa, qui a assassiné avec un couteau le 13 juin un policier et sa femme à leur domicile dans la région parisienne. "Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle", leur disait-il, "débrouillez-vous (...) renversez-les avec votre voiture. »