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Europe : le plaidoyer de François Hollande
TRIBUNE - A près de deux semaines des élections européennes du 25 mai, François Hollande met en garde jeudi les Français contre les populismes et la tentation de "sortir de l'Europe" qui reviendrait selon lui à "sortir de l'Histoire", appelant à opter plutôt pour une "Europe volontaire".
"Sortir de l'Europe, c'est sortir de l'Histoire". A deux semaines des élections européennes, François Hollande a livré dans le Monde sa vision du Vieux Continent. Au programme : lutte contre l'euroscepticisme et défense d'une "Europe du progrès", avec en toile de fond une charge à l'encontre du FN qui vise un record dans les urnes.
Intitulée "L'Europe que je veux", ce plaidoyer du chef de l'Etat dénonce en effet l'abandon de l'euro, prôné par le FN mais aussi le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) ou d'autres à la gauche de la gauche. Un choix qui serait selon lui "un piège, celui du déclin national". L'Europe, poursuit François Hollande, est "menacée" par ces "forces (qui) cherchent à la défaire en spéculant sur la déception, en misant sur le découragement, en exhumant les peurs".
"L'Europe, c'est la paix !"
Même s'il ne le désigne pas nommément, l'avertissement vise tout particulièrement le Front national. Selon les sondages, le parti pourrait être au coude à coude avec l'UMP, sinon en tête dans une quinzaine de jours. Sa présidente, Marine Le Pen, en a d'ailleurs fait son objectif premier après la performance du FN aux municipales. François Hollande, qui n'avait pas abordé le sujet européen lors de son interview le 6 mai sur BFMTV et RMC, évoque précisément parmi les "peurs" agitées par les populistes ou les eurosceptiques celle des étrangers, désignés comme des "boucs émissaires", la "discorde religieuse" ou l'opposition des "identités nationales à l'engagement européen".
Au jour anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, il en appelle également à l'Histoire pour se souvenir de "l'avertissement solennel de François Mitterrand, dans son dernier discours devant le Parlement européen : 'le nationalisme, c'est la guerre !'". La "menace" du nationalisme, relève-t-il, s'exprime une nouvelle fois "aux confins de l'Ukraine et de la Russie". D'où le rappel, nécessaire selon lui, de "cette évidence fondatrice : l'Europe, c'est la paix !".
Le président de la République plaide par ailleurs pour une Europe "qui agit là où on l'attend, qui clarifie ses modes de décision, allège ses procédures, avance plus vite avec les pays qui le veulent, se concentre sur les défis à venir" et se montre capable de s'"unir pour peser sur le destin du monde". "Cette Europe est celle qui, à partir de la zone euro, redonne de la force à l'économie, met fin à l'austérité aveugle, encadre la finance avec la supervision des banques, fait de son grand marché un atout dans la mondialisation et défend sa monnaie contre les mouvements irrationnels". Et le président, qui promettait dès 2012 de réorienter l'Europe vers la croissance et l'emploi, de conclure: "la France veut plus que le progrès de l'Europe, elle veut l'Europe du progrès".
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