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Les frappes russes s'intensifient en Syrie sur la zone où l'avion a été abattu
La Turquie a abattu mardi un avion militaire russe qui avait, selon elle, violé son espace aérien à sa frontière avec la Syrie, provoquant la colère de Moscou.
L'appareil russe, un chasseur-bombardier Soukhoï Su-24, a été abattu par deux F-16 turcs et s'est écrasé dans le nord-ouest de la Syrie, au nord de Lattaquié, théâtre de violents combats entre l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, et des groupes rebelles. Ce grave incident a entraîné une brusque escalade des tensions qui risque de compliquer les efforts en cours pour la formation d'une coalition antidjihadiste mondiale.
• Intensification des raids russes sur la zone où a été abattu l'avion
Les avions militaires russes ont intensifié, ce mercredi, leurs raids sur des secteurs de la province syrienne de Lattaquié (ouest), où un pilote russe a été tué par des rebelles après que son chasseur-bombardier a été abattu par la Turquie. En outre, des frappes ont visé le secteur d'un point de passage frontalier de la Turquie dans la province d'Alep. «Les avions de chasse russes mènent depuis la nuit dernière des raids intensifs sur le Jabal Akrad et le Jabal Turkmane», des régions montagneuses tenues par des rebelles dans le nord de la province de Lattaquié, a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Douze raids ont été menés depuis mercredi matin sur plusieurs secteurs de cette province qui est en grande partie contrôlée par le régime, selon l'OSDH.
• L'armée turque rend des enregistrements publics
L'armée turque a rendu publics mercredi ce qu'elle a présenté comme les enregistrements des avertissements au pilote d'un avion russe avant qu'il soit abattu près de la frontière syrienne. «Ici l'armée de l'air turque. Vous approchez de l'espace aérien turc. Dirigez-vous vers le sud immédiatement», peut-on entendre sur l'un d'entre eux. L'homme présenté comme le pilote survivant du Su-24 russe par des chaînes de télévision russes a assuré n'avoir reçu «aucune sommation» et «aucun contact» avec l'armée turque. La Turquie assure, elle, avoir émis 10 avertissements en l'espace de 5 minutes.
• À Moscou, des pierres jetées sur l'ambassade de Turquie
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis ce mercredi, en début d'après-midi, devant l'ambassade de Turquie. Les manifestants, tous âgés entre 20 et 30 ans d'après un photographe de l'AFP, criaient des slogans hostiles au président turc Recep Tayyip Erdogan, sous le regard de la police qui n'est pas intervenue. Des bouteilles mais aussi des avions en papier ont été lancés sur l'ambassade, certains manifestants portant des pancartes sur lesquelles était écrit «La Turquie va rester sans gaz» ou «Coup de poignard dans le dos», reprenant les mots du président russe Vladimir Poutine. Les manifestants ont également brandi des drapeaux russe et syrien devant l'ambassade, située dans le centre-ville de Moscou.
• Ankara montre des signes d'apaisement
«Nous n'avons absolument aucune intention de provoquer une escalade après cette affaire.» Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dans la matinée souhaité apaiser une tension déjà palpable depuis le début de l'intervention russe. Même si, devant un forum de pays musulmans réuni à Istanbul,il a tout de même justifié le recours à la force: «Nous défendons seulement notre sécurité et le droit de notre peuple.» Selon lui, les Turcs ignoraient la nationalité de l'appareil avant de l'abattre. Au passage, Erdogan a de nouveau critiqué le soutien militaire apporté par les Russes à Bachar el-Assad: «Personne n'est dupe. Ils affirment vouloir viser Daech, mais il n'y pas de Daech dans cette zone. Ils frappent les Turkmènes de Bayirbucak.» De son côté, l'armée turque a annoncé avoir pris contact avec les autorités militaires russes à Moscou et s'est dite prête à «toutes les formes de coopération», assurant qu'elle ne savait pas que l'avion qu'elle a abattu la veille près de la frontière syrienne était russe.
• Lavrov: «Cela ressemble à une provocation planifiée»
Côté russe, le ministre des Affaires étrangères a accusé la Turquie de «provocation planifiée»: «Nous avons de sérieux doutes sur le fait qu'il s'agisse d'un acte spontané, cela ressemble beaucoup à une provocation planifiée», a estimé Sergueï Lavrov. Pour autant, «nous ne ferons pas la guerre à la Turquie, nos relations avec le peuple turc n'ont pas changé», a-t-il affirmé. Après avoir annulé un déplacement prévu ce mercredi en Turquie, le chef de la diplomatie russe s'est tout de même entretenu par téléphone avec son homologue turc. Les deux hommes ont prévu de se retrouver dans les prochaines jours. Mais, ajoute Sergueï Lavrov, l'incident ne restera pas sans réponse puisque Moscou va «sérieusement réévaluer» les relations russo-turques.
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