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Sécurité routière : hécatombe sur les routes de France en juillet
Une hausse du nombre de tués de plus de 19 % a été enregistrée le mois dernier par rapport à juillet 2014.
Fait inhabituel, pour présenter le bilan de l'accidentalité routière du mois précédent, une conférence de presse s'est tenue ce jeudi au ministère de l'Intérieur en remplacement des traditionnels communiqués de presse. Dans un contexte où les attaques se sont multipliées contre le gouvernement au sujet de sa politique de sécurité routière et où la dégradation se poursuit sur les routes, Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière, a tenu à commenter ces derniers chiffres.
Et ils sont particulièrement mauvais. 360 personnes ont perdu la vie en juillet dernier contre 302 le même mois en 2014, soit une hausse vertigineuse de 19,2 %. Tous les autres indicateurs sont également en hausse. Les accidents augmentent de 6,7 %, les blessés de 7,7 % et les blessés hospitalisés de 13,8 %. Selon le responsable de la sécurité routière, cette nette aggravation est liée à différents facteurs: une météo ensoleillée quand, en 2014, il tombait des hallebardes en France et un trafic sur nos routes beaucoup plus dense avec des Français qui, en raison du risque d'attentats à l'étranger, ont préféré rester dans leur pays. «Les séjours touristiques des Français dans l'Hexagone ont augmenté de 18,8 %», note Emmanuel Barbe. En conséquence, avec le beau temps, les deux-roues motorisés ont été sortis des garages. Et ils ont payé un lourd tribut: 105 tués en juillet. Mais pour Emmanuel Barbe, la France n'est pas la seule mauvaise élève: «La mortalité routière dans le reste de l'Union européenne a connu en juillet une hausse des tués de 7 %.»
Un mauvais signal
Avec ces nouvelles données, on atteint désormais une augmentation de 3,8 % des tués sur les sept premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2014. Cette hausse notable intervient après une année 2014 déjà marquée par un revirement de tendance inquiétant. Après douze années de baisse consécutive, le nombre de morts est, en effet, reparti à la hausse l'année dernière avec 3 388 vies fauchées, soit 120 de plus qu'en 2013. Ces mauvais chiffres qui continuent donc de s'enchaîner appellent un diagnostic sévère. La dégradation que l'on pouvait espérer passagère ne l'est pas et on assiste à un relâchement des automobilistes sur les routes.
Mais au-delà des chiffres, c'est bien la politique de sécurité routière du gouvernement qui est attaquée de toute part depuis plusieurs mois. Les critiques ont notamment explosé fin juillet quand la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a voulu supprimer le délit de défaut de permis et en faire une contravention. Ce fut assurément un mauvais signal adressé aux automobilistes, un mauvais calendrier d'annonce au moment des grands chassés-croisés sur les routes et ce fut aussi la malchance… En août, coup sur coup, deux terribles accidents ont donné un relief particulier à cette mesure souhaitée par la ministre. L'un impliquait un mineur qui, à Rohan, conduisait un véhicule où s'étaient entassés quatorze jeunes et dont quatre ont péri. Le deuxième, à Paris, s'est soldé par la mort d'un enfant renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Les deux conducteurs n'avaient pas de permis… Il n'en a pas fallu davantage pour que la presse exhume de nouveau un rapport d'audit de l'Inspection générale de l'administration (IGA) de 2014 sur la sécurité routière et en brandisse les pages où le manque de travail d'équipe entre les ministères y était dénoncé.
Avec plus de concertation entre les membres du gouvernement, la Chancellerie aurait-elle été priée de renvoyer aux calendes grecques sa proposition? À la hâte, le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé, lundi dernier, la tenue d'un comité interministériel de sécurité routière (CISR), qui ne s'était plus réuni depuis mai 2011. Son contenu est déjà livré. Il permettra de faire un point sur la mise en œuvre des mesures annoncées le 26 janvier dernier par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. «Dix-neuf d'entre elles sont déjà effectives, comme le zéro alcool pour les conducteurs novices», a tenu à signaler Emmanuel Barbe qui, pour défendre l'équipe gouvernementale, a aussi rappelé que l'ensemble de ces mesures «avaient réclamé une concertation interministérielle».
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