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Athènes juge le plan de l'Eurogroupe "très mauvais", mais veut un accord rapide
La police anti-émeute grecque devant le Parlement, à Athènes, où sont rassemblés des manifestants anti-UE, le 12 juillet 2015
Le texte des ministres des Finances de la zone euro conditionnant une reprise du dialogue sur le renflouement de la Grèce est "très mauvais" mais Athènes en discute et veut si possible lancer vite les négociations pour sauver ses banques, a indiqué une source gouvernementale grecque.
"Le texte dans son ensemble est très mauvais. Nous essayons de trouver des solutions", a expliqué cette source à propos du document européen qui évoque l'option d'une "sortie temporaire" de la Grèce de l'euro et consacre des abandons de souveraineté en échange d'une éventuelle aide.
Si un compromis est trouvé, la Grèce veut un feu vert à la reprise des négociations sur son renflouement sans attendre, au vu de la "gravité" de la situation de ses banques, à court de liquidités, a-t-elle ajouté.
"Nous ne voulons pas de délai" à la reprise des négociations jusqu'à mercredi, comme le propose l'Eurogroupe, "car en attendant, il n'y a pas assez de liquidités de la BCE (injectées dans les banques grecques, ndlr) et la situation est grave (...). Jeudi serait trop tard", a insisté cette source.
Le président de la BCE, Mario Draghi "le dit lui même", a-t-elle avancé.
La zone euro veut pour sa part ajourner de 48h son possible feu vert, exigeant d'ici mercredi que le parlement grec légifère sur une première série de réformes, notamment sur les retraites et le relèvement de taux de TVA.
Pour la Grèce, les autres principaux points de blocage sont sur le rôle du FMI, "que les Allemands veulent faire participer à un troisième plan de renflouement" contrairement à ce que veut Athènes, et la question de l'allègement de la dette grecque.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui veut un "reprofilage" a eu un "vif désaccord" avec la chancelière Angela Merkel à ce sujet lors d'une rencontre à quatre, avec les présidents français François Hollande et du conseil européen, Donald Tusk, selon cette source.
L'allié gouvernemental de M. Tsipras, le ministre de la Défense Panos Kammenos, l'a lui appelé à rejetter les propositions européennes: "Ils veulent nous écraser, cela suffit" a tweeté ce dirigeant de droite souverainiste.
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