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Qui sont les quatre Français interdits d'entrée sur le sol russe ?
Bernard-Henri Lévy
La Russie a publié une liste noire de 89 personnalités politiques européennes interdites de sol russe. Parmi elles se trouvent quatre Français : Bernard-Henri Lévy, Bruno Le Roux, Henri Malosse et Daniel Cohn-Bendit.
L’information a été révélée le vendredi 29 mai par le Premier ministre néerlandais. Selon lui, Moscou a dressé une liste de 89 personnalités politiques européennes qu’elle ne souhaite pas voir entrer sur son territoire, en réaction aux sanctions et interdictions d’entrée sur le territoire européen prononcées à l’endroit de la Russie à la suite de l’annexion de la Crimée en mars 2014. Parmi ces "persona non grata" figurent quatre Français.
Parmi eux, le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui s’est engagé en faveur du gouvernement ukrainien et a multiplié les déclarations anti-Poutine. Sur BFMTV, il a déclaré qu’il était "assez triste" de cette décision, car ce qui "caractérise ces 89 personnalités c’est que ce sont des amis de la Russie, des amis du peuple russe, de la liberté de la démocratie, de la liberté de la presse en Russie. (…) Le peuple russe mérite mieux que cet ancien Kgbiste, responsable de terribles crimes de guerre et contre l’Humanité en Tchétchénie et responsable de cette terrible guerre contre l’Ukraine."
L’ancien député européen Daniel Cohn-Bendit, qui fustige fréquemment la politique menée par la Russie et qui en 2013 avait appelé au boycot de Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, a déclaré qu’il trouvait ça "très drôle". "Ça correspond au régime poutinesque, ça aurait été vraiment triste que Poutine me considère comme son ami" a-t-il ajouté.
"Un acte d'hostilité" pour Bruno Le Roux
Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a lui estimé qu’il ne s’agissait pas d’une affaire "personnelle" mais "politique" et que cette liste était un "acte d’hostilité" envers "l’Europe, la France et le parlement français". Le député a avancé plusieurs hypothèses pour justifier la présence de son nom sur ce document : "Je suis sur cette liste comme président d'un groupe politique qui a toujours soutenu depuis maintenant plusieurs mois la position de médiation de la France dans le conflit avec l'Ukraine". A moins que ce ne soit parce que le PS a déposé "à l'Assemblée une commission d'enquête sur les liens financiers entre le Front national en France et la Russie, puisque Madame Le Pen a été reçue - avec beaucoup de faste d'ailleurs - au Kremlin il y a quelques jours".
Enfin, le dernier à figurer sur ce document est Henri Malosse, président du Comité économique et social européen. Il a indiqué sur Twitter "Je ne me réjouis pas de figurer sur la liste noire du Kremlin : un signe alarmant de la dégradation des libertés."
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