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Les gares parisiennes sont mauvaises pour le coeur !
Une statistique étonnante : les arrêts cardiaques y sont cinq fois plus fréquents que dans tous les autres lieux de la capitale, zones touristiques comprises.Les gares seraient-elles les nouveaux lieux à haut risque ? À Paris, pas moins de 1 255 arrêts cardiaques sont survenus sur la voie publique, c'est-à-dire en dehors de l'hôpital et du domicile, entre 2000 et 2010. Pour mieux connaître leur répartition dans la capitale, le Centre d'expertise Mort subite*, aidé par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et par l'Atelier parisien de l'urbanisme, a référencé et géolocalisé tous ces accidents. Les résultats ont été publiés en ligne par la revue Circulation du 11 mars et l'Inserm vient de communiquer à ce sujet.
La carte de Paris des arrêts cardiaques
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont situé chaque endroit où une personne a fait un arrêt cardiaque sur une carte de la capitale découpée en 2 020 cases. Pour chacune des pièces de ce puzzle géant, ils ont recueilli des renseignements sur la densité et le flux de population, ainsi que sur les équipements urbains présents (gare, école, centre commercial, musée...). "L'analyse de ces données montre qu'il n'y a pas d'association entre la fréquence des arrêts cardiaques et la densité d'habitation dans une zone donnée", précise l'Inserm. En revanche, "il existe une forte association avec la fréquentation d'un lieu, à savoir le nombre de personnes qui y passent au cours d'une journée. Et cinq lieux ressortent particulièrement : les cinq principales gares parisiennes ! Ainsi, moins de 1 % de la surface de la ville concentre près de 20 % du nombre total d'arrêts cardiaques."
Installer plus de défibrillateurs
Les auteurs de ce travail s'étonnent du résultat obtenu. Car, curieusement, le nombre d'arrêts cardiaques n'augmente pas dans les sites touristiques et les musées (Notre-Dame, le Louvre ou encore le parc des expositions de la porte de Versailles), qui attirent pourtant autant de monde que les gares. Certes, cette étude n'était pas destinée à déterminer les causes exactes de ces accidents cardiaques. Mais les chercheurs suspectent dans ces décès une influence du stress physique et psychologique généré par les déplacements et les transports. En attendant de clarifier ce point, "les gares parisiennes représentent des zones à risque d'arrêt cardiaque", conclut Éloi Marijon*, le responsable de ces travaux. "Il faudrait donc renforcer la présence des défibrillateurs dans ces lieux plutôt que chercher à l'homogénéiser dans tous les quartiers de la capitale. Et bien sûr, il faut continuer à sensibiliser le grand public au recours à ces appareils encore trop rarement utilisés en cas de problème."
C'est d'autant plus important que les défibrillateurs automatiques externes (DAE), qui peuvent être utilisés par n'importe qui, sont très efficaces. Le fait d'appliquer un courant électrique permet dans bien des cas de restaurer un rythme cardiaque normal. Le site du Conseil français de réanimation cardio-pulmonaire (CFRC) rappelle que "les taux de survie dans les études sur l'arrêt cardiaque qui utilisent la défibrillation au cours des toutes premières minutes suivant l'arrêt sont de 85 %, voire plus (contre 3 à 5 % si l'on ne fait rien). Pour chaque minute qui s'écoule après un arrêt cardiaque, les probabilités de survie chutent de 7 à 10 %." Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes.
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