Les euros de Sempé, de l'or au bout des doigts
Les pièces de 10, 50 et 500 euros dessinées par Sempé, en collaboration avec la Monnaie de Paris, sont disponibles à partir de lundi. Le dessinateur du Petit Nicolas a choisi d'illustrer les valeurs de liberté, égalité, fraternité avec des vélos.
Ils ont enfilé manteau et écharpe pour enfourcher à nouveau leur vélo. Après la série « printemps-été » sortie en juin, les euros de collection dessinés par Sempé sont aujourd’hui disponibles en version « automne-hiver ». Pour illustrer les valeurs de liberté, égalité, fraternité sur ces six pièces de 10 euros en argent, l’artiste est resté fidèle à la bicyclette.

Un amoureux du vélo
Un thème surprenant mais qui était évident pour le dessinateur du cultissime Petit Nicolas. « Le vélo s’est très vite imposé, avec ses roues rondes comme des pièces et peut-être aussi parce que j’ai toujours adoré en faire », explique Sempé, qui a pu faire appel à son savoir-faire de graveur sur plaque de cuivre pour mener à bien cet exercice commandé par la Monnaie de Paris. « Le vélo c’est un moyen simple d’être libre. Vous lâchez les mains du guidon, et vous voilà libre d’aller où bon vous semble ! Voilà comment est née la Liberté. Ensuite, c’est le vélo qui a entraîné le reste de la trilogie : l’Egalité avec le tandem et la Fraternité avec les enfants réunis frontalement sur leurs vélos. Pour la Fraternité, j’ai choisi des enfants car il me semble que la fraternité est plus présente chez eux que chez nous, adultes », poursuit-il.
Humour et légèreté
Pour ces deux nouvelles saisons, les oiseaux ont laissé leur place aux feuilles mortes, le soleil à la neige et les chapeaux aux bonnets. Mais peu importe la couleur du ciel, les personnages de Sempé sont toujours aussi empreints d’humour et de légèreté. Une pièce de 50 euros en argent, avec une colombe en équilibre sur un fil, symbole de la paix, et une pièce de 500 euros en or pur avec les mots République, Liberté, Paix, Egalité et Fraternité entrelacés, complètent cette collection « J’avoue que je n’aurais jamais cru avoir un jour un dessin sur une pièce », déclare Sempé, qui, à 82 ans, s’avoue ravi de cette expérience.