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Augmentation des salaires des médecins: réunion décevante pour les fédérations
(Québec) Les négociations intensives entre le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et les fédérations médicales sur l'étalement de l'augmentation des salaires des médecins s'annoncent ardues.
La présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Diane Francoeur, et le président de la Fédération des médecins omnipraticiens, Louis Godin, sont sortis dépités d'une réunion tenue mercredi soir au cabinet du ministre de la Santé.
Ils s'attendaient à ce que Gaétan Barrette et son équipe leur présentent «une vraie nouvelle proposition». Or, le ministre leur demande toujours d'étaler sur neuf ans les augmentations salariales qu'ils attendent, déplore Louis Godin.
Seule la modulation annuelle varierait par rapport à la proposition qui leur avait été faite plus tôt cet été, a-t-on précisé par la suite au Soleil.
«C'est clair qu'on n'est pas entièrement satisfait de la rencontre, a déclaré M. Godin. Je ne pense pas que le ministre ait bougé beaucoup.»
«Il semble tenir beaucoup à cette période» de neuf ans, a-t-il poursuivi. Or, il faut que l'étalement demeure «dans le domaine du raisonnable».
Mme Francoeur et lui consulteront leurs instances très rapidement. Ils donneront leur réponse au ministre dans les prochains jours.
Le ministre Barrette commentera la situation jeudi.
Au printemps, il avait proposé un étalement sur 15 ans à ses interlocuteurs. Il estime avoir fait des pas importants depuis ce moment, explique son entourage.
Les fédérations médicales aimeraient ramener l'horizon de l'étalement sur cinq ou six ans, pas davantage. Le premier ministre Philippe Couillard suit de très près ces négociations, dont l'aboutissement doit donner, espère-t-il, de l'oxygène aux finances publiques.
«Viabilité du système de santé»
En matinée, le ministre de la Santé et des Services sociaux avait dit vouloir que les deux fédérations s'engagent dans un «blitz de négociations» avec le gouvernement.
«Ce qui est en jeu, avait-il soutenu, ce n'est pas simplement un étalement de la rémunération, mais bel et bien les finances publiques dans leur entier, incluant la viabilité du système de santé.»
M. Barrette vise toujours une entente négociée, mais la perspective d'une loi spéciale flotte en filigrane. Elle constituera un ultime recours.
Selon une entente négociée sous le gouvernement de Jean Charest, les médecins spécialistes et généralistes du Québec sont censés profiter d'un «relèvement salarial» global de quelque 900 millions $ cette année et l'an prochain.
La hausse qu'ils ont touchée l'an dernier s'est élevée à 530 millions $.
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